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Fortes pluies à Abidjan: les quartiers précaires, des morgues à ciel ouvert ?

Par Patrice DELWENDE, publié le 20/06/2014 | Vue 6 628 fois
Fortes pluies à Abidjan: les quartiers précaires, des morgues à ciel ouvert ?

Les temps sont mauvais à cause de la saison pluvieuse. Dans le District d’Abidjan, on dénombre déjà au moins 16 morts selon les chiffres officiels. Les habitants des quartiers précaires comme Mossikro, « Cocody-Danga Versant », « Gobelet » etc sont les grandes victimes des fortes pluies qui s’abattent sur la ville d’Abidjan.  Mais malgré le danger , ces populations refusent de quitter leurs habitations. 

Trois glissements de terrain en deux semaines : 16 morts enregistrés

Après Mossikro, deux autres éboulements ont eu lieu dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 juin 2014 dans les quartiers précaires de « Gobelet » et « Cocody-Danga Versant » dans la commune de Cocody. Chaque sous quartier a enregistré trois morts, selon une source policière. Cet autre éboulement porte à trois le nombre de glissements de terrain dans les quartiers précaires d’Abidjan en l’espace de deux semaines. Au total, ce sont au moins 16 personnes qui ont perdu la vie en cette saison de pluie, indiquent toujours la même source policière. 

« Nous pas bougés »

Mais malgré le danger auquel, elles sont exposées, chaque jour, les populations de ces quartiers refusent de quitter leurs maisons, prétextant n’ayant aucune autre destination. 

« Où irons-nous si nous quittons ces lieux? La vie est chère. Nous n’arrivons pas à vivre décemment, à plus forte raison déménager d’ici », a fait savoir un habitant de Mossikro à un journaliste.

La menace du gouvernement

Le gouvernement ivoirien a décidé de prendre le devant des choses afin d’éviter d’autres morts. Pour cela, il a mis en place un plan d’urgence d’organisation des secours (plan Orsec) qui vise à prendre des mesures pour prévenir les catastrophes naturelles et minimiser les risques. Mais malgré ces mesures interdisant l’occupation des zones à risques, rien n’a bouché d’un iota. Les morts continuent en cascade. Et la pluie ne s’arrête pas non plus. 

Kili Fagnidi Fiacre Adam, contrôleur général de Police et directeur de l'Office national de la protection civile (Onpc), a, dans une interview, défini clairement le rôle assigné au plan Orsec.

 «Le plan Orsec est la réponse de l'organisation civile des catastrophes… Nous anticipons. Lorsqu'il y a des voies à aménager, des habitations à reconstruire ou à démolir, nous attirons l'attention des autorités compétentes… En clair, nous ne sommes pas seulement là pour attendre qu'il y ait des catastrophes », a-t-il affirmé. 

Ce qu’il conseille aux populations vivant dans les zones à risques, c’est : « Lorsqu'on construit au pied d'une colline et qu'il y a un éboulement ou un glissement de terrain, il faut monter sur les talus. Et lorsque votre maison est dans un bas-fond d'orage, il faut déménager. Si vous êtes dans votre maison et que vous êtes envahis par des eaux, il faut couper l'électricité, déguerpir les installations anarchiques, évacuer les nids de passage…».

Pour sa part, M. Amara Sanogo, directeur général de l’Office national de l’assainissement et du drainage (Onad),  a, au cours d’une conférence de presse qui portait sur le bilan à mi-parcours des travaux d’assainissement de la structure qu’il dirige, menacé de détruire toutes les maisons sur les espaces publics et surtout construites sur les caniveaux comme celle d'Alpha Blondy. 

 «Il est temps d’agir pour éviter des drames », avait-il laissé entendre.

Cette saison des pluies constitue une période redoutable pour les habitants des quartiers précaires qui sont parfois victimes d’éboulements et de montées des eaux. On décompte déjà au moins 16 morts dans le District d’Abidjan.

La saison pluvieuse continue, à quoi doit-on s’attendre encore ?


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